Décoloniser la science

Un processus qui vise à faire évoluer les pratiques scientifiques vers une recherche juste, équitable, inclusive et éthique. Il s'agit de reconnaître que le colonialisme a joué un rôle important dans la manière dont la recherche scientifique est menée, en particulier dans les domaines de la conservation et de la biologie de terrain. Historiquement, le colonialisme a joué un rôle important dans le développement de la science dans les pays du Nord, principalement en raison de l'inégalité d'accès aux ressources. En pratique, la décolonisation de la science passe par le soutien à une science non exploitante, fondée sur des partenariats équitables où toutes les parties ont leur mot à dire et bénéficient du travail accompli.

SPUN s'intéresse principalement à la décolonisation de la science dans la pratique par le biais d'une recherche collaborative non extractive, d'un travail sur le terrain et d'une analyse des données. Non extractif signifie, par exemple, que dans la mesure du possible, nous n'extrayons pas d'échantillons ou de connaissances du pays. En outre, le caractère non extractif signifie que nous nous concentrons sur la création de capacités locales afin que les processus puissent être mis en œuvre sur place, réduisant ainsi la dépendance à l'égard des pays du Nord ou des pays développés. Nos partenaires sont encouragés à utiliser les données pour d'autres recherches et publications. Nous nous associons également à des scientifiques locaux et à des membres de la communauté qui, en fait, en savent plus que nous sur leurs systèmes et sont mieux placés pour développer des questions de recherche. Le cas échéant, nous nous efforcerons d'introduire de nouvelles formes de technologie.

SPUN travaille à la décolonisation de la science à plusieurs niveaux : A.) en co-construisant des projets de recherche avec des chercheurs locaux qui se concentrent sur la réponse à des questions pertinentes au niveau local. B.) en facilitant l'accès aux ressources telles que les ateliers, et en facilitant ainsi la participation et l'expression dans les dialogues mondiaux (conférences, publications, participation aux agendas de recherche et au dialogue). C.) par le biais du financement - pour promouvoir l'accès aux budgets scientifiques en vue d'une distribution plus équitable et donc des opportunités. D.) Par la création et la promotion d'un réseau de pairs scientifiques.

La science "colonisée" est problématique parce qu'elle perpétue les hégémonies, consolide l'exploitation des connaissances et donne la priorité à la "science du Nord" sur les connaissances locales. La science, dans ce qu'elle a de meilleur et de plus efficace, devrait être un effort inclusif et collaboratif.